Aucun résultat à afficher.

Fight Club

Réalisé par David Fincher avec Brad Pitt, Edward Norton, Meat Loaf 1999 2h19 Drame

affiche du film

Cliquer pour accéder à la source de l'image

Cliquer pour accéder à la source de l'image

Posté le 25 Mars 2023

Fight Club. Un film devenu culte grĂące aux rĂ©pliques de Brad Pitt sur les rĂšgles du Fight Club. Beaucoup d’articles ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă©crit dessus, inutile de paraphraser. IntĂ©ressons-nous plutĂŽt Ă  mon ressenti personnel.

Je commencerais en disant que Fight Club est un film qui m’a quelque peu dĂ©concertĂ©. Le montage aide Ă  cet aspect lĂ©thargique sous influence psychotrope. A base de ralentis, flashbacks et d’animations dignes d’un jeu vidĂ©o, il plonge le spectateur dans l’univers du narrateur au nom inconnu, un jeune homme insomniaque Ă  la recherche d’un sens dans sa vie. AprĂšs avoir tentĂ© de nombreuses thĂ©rapies de groupe, toutes plus Ă©loignĂ©es de son rĂ©el problĂšme les unes que les autres, il rencontre d’abord Marla Singer une toxicomane suicidaire puis Tyler Durden, un vendeur de savons pour le moins excentrique (notez l’humour dĂ©calĂ©). La destruction de l’appartement du narrateur, l’amĂšne Ă  vivre avec Tyler dans une maison dĂ©saffectĂ©e. A la suite d’une bagarre amicale, ils fondent un club de combat — un fight club donc — dans les sous-sols lugubres d’un bar. Leur affaire suscite vite un intĂ©rĂȘt grandissant dans une sociĂ©tĂ© oĂč l’individu, ici reprĂ©sentĂ© par l’homme masculin, cherche Ă  s’émanciper par la violence contre son semblable. On est lĂ  dans le coeur du sujet du livre de Chuck Palahniuk dont est adaptĂ© le film Ă©ponyme de David Fincher, Ă  savoir une critique du systĂšme capitaliste dans toute son ampleur Ă  l’aube du XXIĂšme siĂšcle.

La vie du hĂ©ros change alors pour se consacrer entiĂšrement Ă  ce club marginal. Vivant Ă  trois dans la maison toujours insalubre avec Maria et Tyler, ses dĂ©boires dans la sociĂ©tĂ© civilisĂ©e s’ensuivent notamment avec son patron. L’activitĂ© du fight club, de plus en plus grandissante, provoque la formation d’une milice ultra-violente dont les membres se retrouvent tous dans cette fameuse maison dĂ©lĂ©tĂšre pour l’organisation d’une vaste opĂ©ration terroriste.

La disparition soudaine de Tyler mÚne le narrateur sur ses traces lui faisant découvrir une vérité surprenante sur sa santé mentale et sur ses actions antécédentes.

Le narrateur dĂ©couvre que Tyler Durden n’est en rĂ©alitĂ© qu’une seule et mĂȘme personne et qu’il est sujet au trouble dissociatif de l’identitĂ©. C’est donc lui seul qui a crĂ©Ă© le fight club dĂ©bouchant sur la milice et ses projets terroristes de destruction. De nombreux flashbacks surviennent, la rencontre avec ce fameux vendeur de savon, l’explosion de son appartement, la bagarre initiatrice, les rapports sexuels avec Maria, tout cela n’était donc que l’ouvrage que d’une seule personne : lui-mĂȘme. Je vous laisse nĂ©anmoins dĂ©couvrir la scĂšne de fin qui est mythique.

Avec Fight Club on a donc un plot twist Ă  la The Usual Suspect ce qui n’est pas pour me dĂ©plaire. Brad Pitt, dans une forme olympique, incarne Ă  merveille son rĂŽle de dĂ©pravĂ© droguĂ©, marginal et violent, complĂštement fou et de mauvaise influence. Le personnage de Marla, en jeune femme hystĂ©rique, accentue le caractĂšre dĂ©calĂ© et marginal du film.

Je pense que c’est un film que l’on apprĂ©cie Ă  revoir mĂȘme sans la surprise finale pour justement se concentrer sur les dĂ©tails que l’on ne pouvait remarquer au premier visionnage.

Finissons enfin ce billet sur la musique des Dust Brothers et des Pixies aussi hypnotisantes que l’ambiance du film et qui ne vous laisseront pas indiffĂ©rent.

Vous l’aurez compris, je vous le recommande.

âŹ†ïž